Le sabar est un instrument de musique que l’on retrouve dans la tradition sénégalo-gambienne. C’est aussi un moyen de communication. D’après les ancêtres le son des sabars voyageait de village en village. Quand un message était destiné à un lieu trop éloigné, les griots des différents villages se relayait l’information jusqu’au village où elle était destinée et seuls les initiés étaient en mesure d’en decoder le message.
Le sabar est aussi un ensemble de percussions qui forme une batterie jouée par sept personnes (nder, mbëng mbëng, mball, talmbat, lamb, gorong et toungouni). On le joue avec une baguette extraite du dattier du désert (soump), un arbre aux vertus médicinales. Ses pointes piquantes sont utilisées pour conjurer le mauvais oeil chez la femme enceinte, au moment où le ventre devient saillant, à partir de sept mois, tandis que la tige est utilisée comme cure-dent.
L’instrument a sept chevilles en référence aux sept différentes notes. Chaque cheville doit posséder sept ouvertures, créant une symbolique de sept fois sept renvoyant aux sept jours de la semaine et aux sept cieux. Il existe ainsi sept différentes notes magiques que l’on appelle »juroom niaari galegn » qui intronisent un roi, annoncent qu’une vierge a passé sa noce nuptiale avec honneur, initient des des jeunes lors de la cérémonie de circoncision, etc…
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