Le Baye Fall (ou Baay Faal) est, au Sénégal, une branche de la confrérie des Mourides fondée par Cheikh Ibrahima Fall. Culte musulman dérivé du mouridisme, le mouvement Baye Fall a été créé par Ibrahima Fall, lui même adepte du cheikh Ahmadou Bamba. Il voue un pouvoir total et une croyance absolue en Dieu et au marabout (messager/parole de Dieu). C’est une forme de religion détachée de toutes possessions matérielles, où l’on fait les choses pour Dieu et non pas pour ou en fonction des autres. Tout se partage, le don de soi est naturel, et la foi en l’humain est essentielle. Le travail est pour eux une valeur très importante. Mode de vie plutôt que religion — « on ne naît pas Baye Fall, on devient Baye Fall » –, le Baye Fall est essentiellement issu du monde wolof. Ibrahima Fall était wolof musulman, faisant partie de la noblesse Garmi. C’est ainsi que de nombreux éléments de cette tradition wolof (thieddo) à laquelle il appartenait ont été introduits dans la culture Baye Fall, notamment les locks (Njañ), la large ceinture autour de la taille, les boubous et toges multicolores (Njaxaas), les chants religieux rythmés exactement comme les chants wolofs (Zikar), etc… Les Baye Fall d’origine portaient toujours une arme blanche, de type sabre, machette ou hache, pour se défendre ou pour les travaux agricoles. L’administration coloniale française au Sénégal, au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, interdit le port d’armes blanches, par crainte de l’utilisation de ces armes par les Baye Fall lors d’éventuelles révoltes. C’est ce qui explique le port du gourdin chez les Baye Fall d’aujourd’hui, qui a remplacé l’arme blanche. Le Majjal fait partie des rites Baye Fall. Il consiste à faire la ronde dans le but de mendier, par groupes restreints (Kureel), afin d’acquérir et d’apprendre l’humilité, la souffrance. Chez les Baye-Fall la pratique du Zikr (chants religieux) qui sont des louanges à Allah, au prophète de l’islam Mahomet, PSL à Cheikh Ahmadou Bamba et ses descendants, et à Mame Cheikh Ibrahima Fall et ses descendants, prennent une grande part de leurs rituels religieux. Les Baye Fall authentiques sont de fins lettrés, ayant une parfaite connaissance du Coran. La langue wolof qu’ils parlent est pure ou très peu altérée par les langues étrangères. En outre, contrairement à beaucoup d’autres musulmans, il ne font pas d’amalgame entre la religion musulmane et la tradition arabe, ils tiennent beaucoup à la tradition africaine. La relation qu’ils entretiennent avec leur marabout, à leurs yeux parmi ce qu’il y a de plus cher, est illustré par le principe du Njebellu, le respect envers le maître spirituel et de ses recommandations (Ndiguël). Serigne Mor Tall Fall, 2e Khalife, de 1950 à 1954. Le Ngueweul Rythme rassemble 16 musiciens de toutes les régions du Sénégal. Ce sont surtout des percussionistes (Tabala, Sabar, Djembé, Tama, Bolon, Sorouba, Bougarabu, Droma) Il y a aussi des instruments mélodiques (Cora, Flûte peul, Riti, Balafon). Le Fanfare compte en plus 12 musiciens jouant des bois, des percussions ou des cuivres (soubassophone, trombone, trompette, saxophone, flûte, grosse caisse, caisse claire) La fanfare sera constituée d‟un saxophone soprano, deux ou trois saxophones alto et ténor, trois trompettes, deux trombones, trois tubas et sous-bassophones, une caisse claire et une grosse caisse.